Figure absolue de la femme artiste, Niki de Saint Phalle a marqué le XXème siècle par son oeuvre et sa personnalité.
Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle dite Niki de Saint Phalle est née en 1930 en France, à Neuilly-sur-Seine, et décède en 2002 à San Diego en Californie.
C’est lors d’un sombre épisode de sa vie qu’elle découvre la peinture. L’art thérapie va se révéler salutaire pour la jeune femme et lui permettre de dissiper son mal. Autodidacte, Niki de Saint Phalle commence à peindre dans les années 1952 marquant ainsi les premiers pas d’une artiste « touche à tout ».
Sculptures, architectures et performances vont se multiplier.
Niki de Saint Phalle va se revendiquer du mouvement des NOUVEAUX RÉALISTES et sera entourée notamment de Gérard Deschamps, Christo, Yves Klein ou encore Miro, d’amis artistes dont Jean Tinguely (1925-1991), peintre et sculpteur suisse qu’elle épouse en 1971. Couple à la ville et dans l’atelier, l’oeuvre de Niki de Saint Phalle ne cesse de croiser celle de Jean Tinguely, l’oeuvre de Jean Tinguely celle de Niki de Saint-Phalle..
Une de leur création commune « La Fontaine de Stravinsky » (ou Fontaine des automates/1983), commandée par l’Etat, dans le quartier Beaubourg à Paris.
De Niki de Saint Phalle, on retient notamment « Les Tirs », performances guerrières durant lesquelles l’artiste tire à la carabine sur des poches de peinture, éclaboussant de couleurs des tableaux-assemblages, qui la rendent célèbre au niveau international dès 1960.
Les cibles visées par ces Tirs mêlent ses préoccupations personnelles ou intimes à des problématiques sociales, politiques, esthétiques.
Inspirée par le Parc Güell de Gaudi à Barcelone, Niki de Saint Phalle réalise, à Capalbio en Toscane, à partir de 1979, « Le Jardin des Tarots », qui réunit des sculptures monumentales inspirées par les figures du jeu de tarots. Il a ouvert ses portes en 1998.
Au milieu des années 60, Niki de Saint Phalle entreprend la série des « Nanas », caricatures bariolées et baroques de la condition féminine qu’elle modèle sans cesse. Elle réalise ce travail dans tous les formats, allant jusqu’à s’exprimer dans des modèles gigantesques. Ses « Nanas » sont toujours parées de couleurs vives, souvent ornées de mosaïques et de fragments de miroirs.
Ce sont des ambassadrices de la femme moderne, libérée du patriarcat, qui prennent le pouvoir en dansant et chahutant.
L’artiste aborde tous les thèmes qui lui sont chers, la femme, la maternité, l’amour, le rêve, les monstres.
Les oeuvres uniques de Niki de Saint Phalle sont marquées d’humour, mais aussi d’angoisse.
Femme et artiste révoltée, elle a fait de son oeuvre le lieu de nombreux combats.
Niki de Saint Phalle laisse derrière elle une œuvre immense dont elle a fait de généreuses donations en particulier au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (MAMAC) : Le 11 octobre 2001 est signée dans une des salles du musée la donation de 190 œuvres consentie par l’artiste à la Ville de Nice.
Niki de Saint Phalle a soutenu plusieurs causes : celle des Noirs américains, celle de la libération de la femme du patriarcat, celle des malades atteints du sida …